Le cannabis est composé d'une soixantaine de molécules spécifiques nommées cannabinoïdes, dont les plus étudiées sur le plan médical sont le THC et le CBD. Le THC, ayant des effets psychoactifs, un retentissement sur la conduite automobile est légiféré. Le CBD, qui n'est pas un stupéfiant, est assimilé au chanvre « bien-être ». Sa vente en France est en plein essor depuis quelques années. La confusion actuelle est totale, en partie à cause de l'amalgame CBD-Cannabis sur les réseaux sociaux comme dans les pharmacies. À ce jour, même si certains cannabinoïdes semblent apporter un bénéfice sur certains symptômes de certains patients, aucune étude valide n'a montré d'efficacité sur la douleur. L'expérimentation « cannabis médical », lancée par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) qui a débuté en avril 2021, va durer deux ans et concerne cinq indications : certaines formes d'épilepsie pharmaco-résistantes, les situations palliatives, certains symptômes rebelles en oncologie, la spasticité douloureuse des pathologies du système nerveux central et les douleurs neuropathiques réfractaires. Elle apportera des réponses quant à la faisabilité de la prescription, sa délivrance en France et le bénéfice pour les patients en vie réelle. Il est indispensable, dans le monde de la santé mais aussi sur le plan législatif, de différencier « cannabis récréatif », « cannabis bien-être » et « cannabis médical ».