Il s'agit de la première revue systématique de la littérature basée sur la preuve traitant de la prise en charge physiothérapique du patient médical respiratoire ventilant spontanément. Bien sûr, étant donné le peu d'antériorité des travaux recensés et en raison du manque de moyens et d'infrastructures pour la recherche, les niveaux de preuve ne sont le plus souvent pas des plus élevés. La physiothérapie n'est pas la seule discipline en ce cas. Ces recommandations soulignent ce qui est acquis et montrent les lacunes à combler, traçant les pistes de certaines futures recherches en physiothérapie. Pourtant, le niveau de preuve accordé au besoin de physiothérapie chez ce type de malade est très élevé et ce document est donc un premier pas vers une définition approfondie du champ d'action de la physiothérapie respiratoire. Cela prouve que la profession se préoccupe aussi d'autre chose que des obsolètes percussions thoraciques et qu'une approche raisonnée de la physiothérapie doit embrasser un large éventail de techniques parmi lesquelles : la rééducation respiratoire, la gestion de la dyspnée, l'entraînement physique et la réhabilitation pulmonaire, le drainage bronchique, la ventilation non invasive, l'aérosolthérapie, l'électrostimulation transcutanée et... l'acupuncture. Le physiothérapeute doit être totalement intégré à l'équipe de soins respiratoires, prodiguant les thérapeutiques fondées sur la preuve aptes à améliorer rapidement (aigu) et durablement (chronique) ce type de patients. Ces recommandations ouvrent aussi un processus de formulation pour les groupes de travail en physiothérapie nécessaires et indispensables à la mise en oeuvre pratique des techniques dont le niveau de preuve est élevé.