LÉSION DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR : serait-ce aussi une question de génétique ?
Nicolas Bechaud, Florian Forelli
Kinésithér Scient 2021,0635:27-35 - 10/10/2021
La génomique est une science qui nous permet depuis des décennies d'étudier la variabilité du matériel génétique de chaque être vivant. À l'aide des nouvelles technologies de séquençage du génome (GWAS), la recherche a démontré l'impact de notre matériel génétique sur le risque de blessure, en particulier chez les athlètes.
Des variantes de plusieurs gènes et combinaisons de gènes ont été associées à un risque modifié de lésion du ligament croisé antérieur. Une rupture du ligament croisé antérieur serait deux fois plus probable chez une personne ayant des antécédents familiaux de rupture du ligament croisé antérieur (LCA).
Dans cette revue de la littérature, nous avons tenté d'établir une liste de gènes qui seraient impliqués dans le risque de lésion du ligament croisé antérieur et de comprendre comment.
COL1A1, COL3A1, COL5A1, COL12A1, GDF5, MMP, ELN, FBN-2, VEGFA, KDR, NGFB, HIF1A, ACAN, BGN, DCN, FMOD, LUM, Il-1B, Il-6 ou encore TNF, sont autant les gènes ou combinaisons de gènes codant pour des protéines jouant un rôle dans la taille et la composition des fibres musculaires, la flexibilité, les structures et les fonctions des tendons et ligaments mais aussi dans les voies de signalisation telles que l'angiogenèse, l'inflammation et la fibrillogenèse.
Cette étude sert également à se concentrer sur le dépistage génétique pour le suivi, le soutien et la prévention des blessures des athlètes.