Le mensuel pratique et technique
du kinésithérapeute

Rééducation après maladie de dupuytren opérée : gérer la « flare reaction »

Denis Gerlac, François Moutet, Alexandra Forli, Denis Corcella
Kinésithér Scient 2017,0592:05-11 - 10/11/2017

La « flare reaction », littéralement traduit par « réaction inflammatoire », correspond à la présence d'une inflammation ostensible perdurant au-delà du délai normal de 3 semaines post-chirurgicales après cure de Dupuytren. Cette « flare reaction », caractérisée par un œdème et un érythème, ressemble au Syndrome Douloureux Régional Complexe de type 1 (SDRC 1) , cependant, ces deux syndromes sont bien distincts. La « flare reaction » se différencie par la douleur qui n'est pas présente dans son cas. En revanche, comme le SDRC 1, elle est une source potentielle de raideur invalidante, il faut donc s'en méfier en rééducation.
Même si pour la plupart des patients opérés de la maladie de Dupuytren, le résultat final est excellent, il n'en demeure pas moins que la rééducation est parfois complexe. Notamment en présence d'une « flare reaction », ceci du fait essentiellement de l'œdème qui la caractérise, elle risque d'entraver considérablement le bon déroulement de la rééducation. La « flare reaction » est un piège à négocier pour le thérapeute car, à terme, elle risque de faire perdre au patient le bénéfice de l'intervention chirurgicale (gain en extension), voire générer un déficit de mobilité en flexion.
À partir d'une revue de la littérature ainsi que de notre expérience, nous proposons ici de voir les solutions rééducatives qui semblent les mieux appropriées pour la gestion de cette « flare reaction ».
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